Si au bout de quelque mois j’arrivais à lire le texte intégral, j’ai eu des débuts difficiles, c’est la méthode du sens global qui permettait de s’en sortir.
Heureusement qu’il écrivait fort peu, préférant les injonctions verbales. Devenue la spécialiste de l’écriture présidentielle, j’étais très demandée.

Le décryptage n’apportait pas toujours un éclairage nouveau sur une stratégie économique en cours mais s’apparentait plus souvent au fameux « je connais l’origine de cette dépense » dont Louis XIV émaillait les rapports de la Chambre des Comptes d’alors.

J’ai cependant des souvenirs encore très présents d’être restée 10 minutes à contempler trois mots en me répétant : supplée par l’intelligence, supplée par l’intelligence, supplée par l’intelligence…