Recruter une assistante de direction
Par Touline le 20 juillet 2009, 13:36 - L'onde de ma recherche d'emploi - Lien permanent
Recruter une assistante de direction, c'est facile : il y a beaucoup de candidates.
Certaines agences d'intérim ne prennent même plus les CV : « trop de candidates, cela ne sert à rien : quand on a un poste, on publie une annonce, il faut surveiller ». Bon.
La semaine dernière une responsable RH m'a répondu, fort civilement et presque désolée d'avoir à répondre négativement, qu'elle avait reçu 220 candidatures pour un poste de secrétaire de direction.
Mais alors s'il y a pléthore de candidates, recruter une assistante de direction n'est peut-être pas si facile....
Le recruteur, qu'il recrute lui-même ou par l'intermédiaire d'un conseil ou agence, cherche la meilleure assistante de direction. A diplôme égal, expérience similaire, qu'est ce qui fait la différence ?
Les trois qualités les plus demandées sont la rigueur, l'organisation, la disponibilité. Et alors ?
Nous sommes toutes disponibles, rigoureuses et organisées.
C'est vrai, c'est nous qui le disons !
Tout récemment encore, en attente d'un rendez-vous avec le responsable d'une agence d'intérim, j'entendais (merci les openspace) l'entretien d'une autre candidate avec la chargée de recrutement (avec laquelle j'avais également eu un entretien pour le même poste). Les mêmes questions (normal, grille d'entretien, je présume) mais plus grave : les mêmes réponses ! Je me croyais originale, avec moult compétences et qualités, la meilleure en un mot... Et bien pas si sûr !
Le même laïus. Le même argumentaire.
En lisant tous les bons conseils ici ou là, nous nous répétons notre boniment, nous rentrons dans la norme, nous répondons à ce que nous pensons qu'ils attendent de nous... et nous avons toutes le même discours.
Nous oublions peut-être la conclusion de tous ces bons conseils : soyez vous-même.
Mais si je suis moi-même, je n'entre peut-être plus dans le cadre...
Lors de l'entretien, si nous autres candidates, nous avons fort à faire pour nous distinguer sans nous marginaliser, nous montrer singulières sans être excentriques, le recruteur a fort à faire pour discerner le candidat qui conviendra au poste qu'il cherche à pourvoir... tout en entendant toujours les mêmes réponses.
Une jeune chef de service avec laquelle j'ai travaillé un moment m'a raconté, en quittant l'entreprise, qu'elle venait d'apprendre pourquoi le DRH d'alors l'avait recruté 5 ans auparavant : « je l'ai recrutée elle, parce qu'elle ressemble à ma fille... »
Commentaires
Je dirais que tu soulèves là un problème récurrent dans beaucoup de métier : comment être à la fois la personne qu'on remarque et donc qui sort du lot, et celle qui rentre dans les cases du recrutement ?
Pour ma part, en entretien, j'essaie de rester moi-même sans avoir préparer mes réponses à l'avance, mais en ayant réfléchi à véritablement ce que moi, Evelyne, je ferais dans une situation X ou Y.
Ca marche ou ça ne marche pas, ça dépend aussi du recruteur que l'on a en face de soi. Mais j'avoue préférer rester moi-même car si je commence à me parjurer à l'entretien, je n'imagine même pas l'ambiance de travail après un possible recrutement...
Evy a raison, ce sont des questions qui nous concernent.
Côté assistantes de direction - au risque de déplaire aux autres, désolée! - je dirai qu'à te lire sur ce blog depuis un certain temps si j'avais à embaucher, ce serait toi! Subjective, mais pas tant que ça: tu es fiable à plus de 100% ce qui est rare (au-delà du reste) et est une qualité absolument nécessaire à ces postes. Un recruteur potentiel se devrait d'arpenter un peu ton blog.
Pour le reste: oui, il convient toujours d'être soi-même (en connaissance de cause et d'effet)! Et de préparer bien-sûr.
Bonne journée à toi.
Très honnêtement, Touline, je n'avais pas beaucoup préparé l'entretien qui m'a amenée au CDI que j'ai commencé aujourd'hui. (en même temps, je n'avais pas trouvé beaucoup de renseignements sur la société, à part son secteur d'activité)
Et il est clair et net que le courant qui passe très bien, les points communs, intérêts communs, le caractère assez similaire, m'ont, je le pense, pas mal aidée.
Sans compter le côté "entêtée de la recherche d'emploi" qu'on voit par l'intermédiaire d'internet, bien entendu.
En fait, la franchise, ça passe ou ça casse. Sur ce coup-là, j'ai (en + du reste) joué franc-jeu. Comme quoi...
Courage Touline !
Il est vrai que ma réflexion n'est pas nouvelle mais il se trouve que là, dans cet exemple précis, cela m'a vraiment fait drôle d'entendre comme un écho 1 semaine après les mêmes réponses... Et dans l'entretien qui a suivi, je n'ai pas su sortir du très (trop) classique interview 3 qualités/3 défauts, dont mes réponses sont prêtes et donc peut-être trop banales... mais franc-jeu.
@Evy : tu as un métier moins "courant" qui déjà n'entre pas dan sbeaucoup de case, si je t'ai bien lue...
@Véronique : merci de ton vote de confiance ! Mais finalement, tu ne vois que ce que je dis ? N'en démontrent tes derniers portraits numériques.
Oui, à l'ancienneté sur la plateforme, je montre ma constance en espérant que ce ne soit pas de l'acharnement thérapeutique !
@Aurélie : bonne chance pour ces débuts en espérant que tu nous en raconteras un peu plus...
Je verrai, pour ce qui est d'en raconter +. Il faudra que je prenne mes mots avec des pincettes, vu que ma chef peut avoir l'idée de passer voir mon blog. Déjà, j'y suis allée avec des pincettes pour l'article d'annonce du CDI
Mais pour l'instant, tout roule. Hier, je ramais bien, mais ça va déjà mieux dès le deuxième jour, donc c'est bon signe
Raconte un peu ici, ta chef ne verra rien
Finalement, on en revient toujours à l'éternel questionnement depuis Shakespeare : "to be or not to be ?", n'est-ce pas ? Etre conforme au moule de manière a être "recrutable" par ceux qui ont défini le moule, ou ne pas y être conforme afin de sortir du lot... pour être mieux "recrutable", une fois encore.
C'est à la fois très drôle et très sinistre. Drôle parce que sans sens de l'humour, on ne survivrait pas, et sinistre, parce que cette situation est un indicateur très important de la crise de l'emploi en vigueur ces temps-ci. Le jeu de l'offre et de la demande est donc faussé et tous les repères traditionnels ont été détruits.
Peut-être que l'idée serait : la conformité au moule dans le corps du CV comme de l'entretien, et la petite note perso (de folie ou de sagesse selon nos personnalités) dans la rubrique "divers" du CV et de l'entretien : chant choral, bateau, pétanque, broderie sur soie, chantiers archéologiques, guitare folk, astronomie, langue des signes, collection d'orchidées, et j'en passe... et il y aura bien un recruteur qui "percutera" sur un de ces mots-là qui nous ressemblent vraiment mais qui lui ressembleront aussi. Je pense que le "elle ressemble à ma fille" que tu cites, Touline, dit bien cela.
C'est décourageant, on n'est pas retenu pour ce que l'on vaut mais pour la sympathie qu'éprouve le recruteur sur notre paraître.
Maintenant en plus des conseils sur les attentes en termes de compétences, il va être nécessaire de se former à la recherche d'information sur les goûts et les couleurs du recruteur qui va nous recevoir. Et après on dira que chercheur d'emploi c'est pas un métier !!!
Et oui malheureusement, quand un recruteur se trouve en face d'une dizaine de candidats avec les même compétences et les mêmes qualités et points à améliorer, cela devient compliqué !
En tant que recruteuse, voici ce que j'en pense :
S'il faut choisir entre l'originalité ou la banalité, je choisis la banalité.
Quand un recruteur a 5 personnes à voir dans la journée, il se rappelle plus de celui ou celle qui a dit ou fait qq de particulier.
Mais le problème c'est qu'il faut bien sûr rester soi-même. Le recruteur n'est pas dupe et comprend rapidement le double jeu.
Pour l'histoire de ta collègue, cela ne m'étonne pas, surtout quand elle dit qu'elle n'a pas préparé son entretien. Il m'est arrivé aussi d'être retenue à un poste qui ne m'intéressait pas du tout parce que d'autres propositions en vue bien plus intéressantes.
Et à ma grande surprise, l'agence intérim m'a rappeler 1 heure après seulement pour me confirmer mon embauche. Pourquoi ? Avec le recul je me suis rendue compte que j'avais une certaine assurance lors de cet entretien, assurance que je n'ai à priori pas lorsque le poste m'intéresse. Sans doute lié au stress et à l'envie de bien faire.
Résultat, en ce qui me concerne, quand je m'en fou, cela marche !
Déprimant, je suis d'accord avec Analas.
Effectivement, suffit de pas grand chose des fois pour être recrutée!
Je note encore une fois qu'à compétences égales, profil identique, il faut sortir du lot et c'est le hasard (destin, chance,...) qui nous le permet; c'est simplement ça, je crois, et c'est pour ça qu'on s'accroche:
continuer d'avancer en rencontrant tous ceux à qui on peut remettre un CV ou qui peuvent nous aider dans un projet;
et bien sûr, garder notre naturel aussi
Merci à vous, vous avez raison : décontractée et naturelle, c'est comme cela que cela fonctionne...
un strasbourg rennes décontractée, voilà le genre de "créneau" que j'adore ;D
COMINTERNET
assistante de direction en coaching
Communication et Internet
http://assistante-direction.blogspo...
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Mon métier :
assistante coach de direction
Objectif : coaching développement promotionnel des sociétés dans le Pays de Vannes dans le Morbihan Bretagne Sud avec une méthode très personnelle qui porte toujours ses fruits avec tous les entrepreneurs à mon écoute et compréhension. Plus la recherche en équipe se développe, plus la méthode fonctionne, mais il faut être avant tout positifs.
Il faut bien avouer, s'avouer et reconnaître que, lors d'un recrutement, quel qu'il soit et à quelque niveau que ce soit, il y aura toujours une part plus ou moins importante de relationnel, ou de feeling.
Les anglos saxons l'ont bien compris puisque les RH prennent définitvement cette dimension en compte lors d'un recrutement, acceptant la part de subjectif qui existe chez tout humain (et que je sache, un recruteur, avec ses diplômes, ses méthodes et ses grilles, reste un humain, enfin...??). Cela peut aller jusqu'à représenter 50% du choix, oui oui ne sautez pas au plafond, cela arrive, il faut le savoir, pas la peine parfois de trop s'interroger.
Il faut préparer un minimum un entretien, notamment les infos sur la société (quand on en connaît le nom) et les questions sur le poste ; pour le reste, il est très dangereux, vraiment très dangereux, de qualibrer ses réponses.
On l'a tous fait, surtout quand on débute, pour "rentrer dans le moule" justement.
Pour avoir été (beaucoup) recruté et avoir aussi (moins mais pas mal) recruté et écouteé d'autres recruteurs, je peux vous dire aussi que, même s'il y a les exigences budgétaires (ou autres) qui poussent à rechercher des "copies conformes" ou la sécurité du parcours "banal", nombreux sont aussi ceux qui apprécient ce qui justement sort de la norme... à condition de savoir parfaitement l'expliquer "en cohérence" (sic) et d'avoir confiance en soi.
Pour ma part, j'ai cessé de rechercher LE Cv ou de qualibrer mes réponses.
En revanche, je soigne mon langage, ma culture générale et il est vrai que cela m'a à plusieurs reprises bien servi (en faisant la différence).
Bien sur, je ne compte plus les postes qui n'ont pas été pour moi, sans savoir vraiment pourquoi : simplement, il n'étaient pas pour moi voilà tout.
C'est le piège et savant dosage entre la conformisation à tout prix et le besoin de la différence qu'il faut voir, à mon sens, comme un atout pour soi et pour l'entreprise.
Mais cela, il faut savoir le vendre et le démontrer.
Merci de cette explication, vue du recruteur et du recruté. Le dosage est très savant en effet mais heureusement que nous ne sommes pas encore recrutés par des machines.
Pour revenir sur les 50 % du choix "subjectif", on dit aussi que ce sont les 30 premières secondes qui comptent.
Et pour avoir tout récemment recruté, ou plutôt participé à un recrutement, je me suis rendue compte de la difficulté et comprend mieux maintenant ces fameux 50 %.
Excusez-moi, je suis embarassée quand on m'appelle pour un entretien. La question qui me dérange c'est : Parle-moi de vous ? Que dire ? car il est difficile de se décrire. La société n'a pas de plaquette dans laquelle on peut retrouver certaines info. et il faut avoir quelques notions sur les activités (par exemple l'environnement dans le secteur énergie) S'il vous plaît aidez-moi.
C'est tout à fait vrai : les qualités demandées sont quasiment toujours les mêmes dans les offres d'emplois. Je trouve que les recruteurs ne font pas toujours assez d'efforts pour travailler leurs offres d'emplois et réfléchir aux qualités réelles demandées aux postulants.